Que tu es Cicéron
Que tu es Ciceron un affetté menteur,
Qui dis, qu’il n’y a mal sinon que l’infamie,
Si tu portois celui que me cause m’amie,
Pour le moins tu dirois que c’est quelque malheur.
Je sen journelement un aigle sus mon coeur,
J’entens un soing grifu, qui come une Furie
Me ronge impatient, puis tu veus que je die,
Abusé de tes mots, que mal n’est pas douleur
Vous en disputerés ainsi que bon vous semble,
Vous Philosofes, Grés, et vous Romains ensemble,
Mais je croy pour le seur qu’un travail langoureux
Est douleur, quand Amour l’encharne dedans l’ame,
Et que le deshonneur, la honte, et le diffame
N’est point de mal, au pris du tourment amoureux.
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