Funérailles
Plus pur que l’air nocturne où l’or bleu s’éblouit
Plus pur que le désir suscité par les astres
Un coeur de marbre qu’un lent souffle épanouit
Éclôt d’une colonne où l’or des astres luit.
Fleur! ô les coeurs d’acanthe aux cous blancs des pilastres!
Les souvenirs de l’être et du jour et du bruit
Se perdent, vieux voiles oubliés par leur âme.
Le coeur, rose de glace aux doigts d’Elle, réclame
Le crêpe en lourds flots noirs des longs deuils de la nuit.
Il se meurt d’une envie éternelle et tranquille.
Sa vision descend dans l’hiver immobile,
Descend, neige et l’ensevelit de lins ailés.
Extase qui revient des étoiles heureuses
Suivre dans les déserts vers les lieux révélés
Le silence mortel mené par les pleureuses.