Verger (VI)
N’était-il pas, ce verger, tout entier,
Ta robe claire, autour de tes épaules?
Et n’as-tu pas senti combien console
Son doux gazon qui pliait sous ton pied?
Que de fois, au lieu de promenade,
Il s’imposait en devenant tout grand ;
Et c’était lui et l’heure qui s’évade
Qui passaient par ton être hésitant.
Un livre parfois t’accompagnait…
Mais ton regard, hanté de concurrences,
Au miroir de l’ombre poursuivait
Un jeu changeant de lentes ressemblances.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)Versets similaires:
- Verger (I) Peut-être que si j’ai osé t’écrire, Langue prêtée, c’était pour employer Ce nom rustique dont l’unique empire Me tourmentait depuis […]...
- Verger (VII) Heureux verger, tout tendu à parfaire De tous ses fruits les innombrables plans, Et qui sait bien son instinct séculaire […]...
- Verger (IV) De leur grâce, que font-ils, Tous ces dieux hors d’usage, Qu’un passé rustique engage À être sages et puérils? Comme […]...
- Verger (V) Ai-je des souvenirs, ai-je des espérances, En te regardant, mon verger? Tu te repais autour de moi, ô troupeau d’abondance […]...
- Verger (III) Jamais la terre n’est plus réelle Que dans tes branches, ô verger blond, Ni plus flottante que dans la dentelle […]...
- Verger (II) Vers quel soleil gravitent Tant de désirs pesants? De cette ardeur que vous dites, Où est le firmament? Pour l’un […]...
- Le verger Simone, allons au verger Avec un panier d’osier. Nous dirons à nos pommiers, En entrant dans le verger : Voici […]...
- Le verger Dans le jardin, sucré d’oeillets et d’aromates, Lorsque l’aube a mouillé le serpolet touffu, Et que les lourds frelons, suspendus […]...
- Le verger de Mme de Warens Verger cher à mon coeur, séjour de l’innocence, Honneur des plus beaux jours que le ciel me dispense. Solitude charmante, […]...
- Nous allions au verger cueillir des bigarreaux Nous allions au verger cueillir des bigarreaux. Avec ses beaux bras blancs en marbre de Paros Elle montait dans l’arbre […]...
- Légendes Les horizons cuivrés des suprêmes automnes Meurent là-bas, au loin, dans un carnage d’or. Où sont-ils les héros des ballades […]...
- Roman I On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. – Un beau soir, foin des bocks et de la […]...
- Promenades dans les rochers (II) DEUXIEME PROMENADE La mer donne l’écume et la terre le sable. L’or se mêle à l’argent dans les plis du […]...
- Sur la fontaine de Vaucluse (près laquelle, jadis, habita Pétrarque) Quiconques voit de la Sorgue profonde L’étrange lieu, et plus étrange source, La dit soudain […]...
- D’un soi défiant de sa dame Plus qu’en autre lieu de la ronde, Mon coeur vole comme l’aronde Vers toi, en prières et dits : Mais […]...
- Remémoration d’amis belges A des heures et sans que tel souffle l’émeuve Toute la vétusté presque couleur encens Comme furtive d’elle et visible […]...
- Côte-d’Azur. – Nice A Francis Jourdain. L’Écosse s’est voilée de ses brumes classiques, Nos plages et nos lacs sont abandonnés ; Novembre, tribunal […]...
- Mon Père Tenez, lecteur! – souvent, tout seul, je me promène Au lieu qui fut jadis la barrière du Maine. C’est laid, […]...
- Promenades dans les rochers (IV) QUATRIEME PROMENADE Dieu! que les monts sont beaux avec ces taches d’ombre! Que la mer a de grâce et le […]...
- Le jour où je vous vis pour la première fois Le jour où je vous vis pour la première fois, Vous aviez un air triste et gai : dans votre […]...
- De la Charité Que les jours sont charmants, quand les volantes nues Étendent sur nos chefs leurs ombres continues, Et cachant du soleil […]...
- Les corbeaux Les noirs corbeaux au noir plumage, Que chassa le vent automnal, Revenus de leur long voyage, Croassent dans le ciel […]...
- Sire, celui qui est a formé toute essence Sire, celui qui est a formé toute essence De ce qui n’était rien. C’est l’oeuvre du Seigneur : Aussi tout […]...
- Ces grands monceaux pierreux, ces vieux murs que tu vois Ces grands monceaux pierreux, ces vieux murs que tu vois Furent premièrement le clos d’un lieu champêtre : Et ces […]...
- Chanson de fou (2) Je les ai vus, je les ai vus, Ils passaient, par les sentes, Avec leurs yeux, comme des fentes, Et […]...
- Je n’ai songé qu’à toi Je n’ai songé qu’à toi, ma Belle, l’autre soir. Quelque chose flottait de tendre dans l’air noir, Qui faisait vaguement […]...
- Le Roy Le plus aymable Roy de tous les Roys du monde, Si charmant et si beau qu’entre tous ses sujets S’il […]...
- Jason et Médée A Gustave Moreau. En un calme enchanté, sous l’ample frondaison De la forêt, berceau des antiques alarmes, Une aube merveilleuse […]...
- Je prendrai par la main les deux petits enfants Je prendrai par la main les deux petits enfants ; J’aime les bois où sont les chevreuils et les faons, […]...
- Le hibou Et je vis au-dessus de ma tête un point noir. Et ce point noir semblait une mouche dans l’ombre. Et […]...