Demain, dès l’aube
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Pour un ami Que de fois, près d’Oxford, en ce vallon charmant, Ou l’on voit fuir sans fin des collines boisées Des bruyères […]...
- Malédiction Qu’il erre sans repos, courbé dès sa jeunesse, En des sables sans borne où le soleil renaisse Sitôt qu’il aura […]...
- Chanson violette Et ce soir-là, je ne sais, Ma douce, à quoi tu pensais, Toute triste, Et voilée en ta pâleur, Au […]...
- La tombe dit à la rose La tombe dit à la rose : – Des pleurs dont l’aube t’arrose Que fais-tu, fleur des amours? La rose […]...
- Le jet d’eau Tes beaux yeux sont las, pauvre amante! Reste longtemps, sans les rouvrir, Dans cette pose nonchalante Où t’a surprise le […]...
- Depuis quatre mille ans il tombait dans l’abîme (Et nox facta est, I) Depuis quatre mille ans il tombait dans l’abîme. Il n’avait pas encor pu saisir une […]...
- Ô triste, triste était mon âme Ô triste, triste était mon âme A cause, à cause d’une femme. Je ne me suis pas consolé Bien que […]...
- La chute des feuilles De la dépouille de nos bois L’automne avait jonché la terre ; Le bocage était sans mystère, Le rossignol était […]...
- Epitaphe Dans le faubourg qui monte au cimetière, Passant rêveur, j’ai souvent observé Les croix de bois et les tombeaux de […]...
- En province En province, dans la langueur matutinale Tinte le carillon, tinte dans la douceur De l’aube qui regarde avec des yeux […]...
- Sur la falaise Tu souris dans l’invisible. O douce âme inaccessible, Seul, morne, amer, Je sens ta robe qui flotte Tandis qu’à mes […]...
- Explication La terre est au soleil ce que l’homme est à l’ange. L’un est fait de splendeur ; l’autre est pétri […]...
- Sans l’oublier Sans l’oublier, on peut fuir ce qu’on aime. On peut bannir son nom de ses discours, Et, de l’absence implorant […]...
- Un hymne harmonieux sort des feuilles du tremble Un hymne harmonieux sort des feuilles du tremble ; Les voyageurs craintifs, qui vont la nuit ensemble, Haussent la voix […]...
- Je respire où tu palpites Je respire où tu palpites, Tu sais ; à quoi bon, hélas! Rester là si tu me quittes, Et vivre […]...
- Les tronçons du serpent D’ailleurs les sages ont dit : Il ne faut point attacher Son coeur aux choses passagères. SADI, Gulistan. Je veille, […]...
- Lamento Connaissez-vous la blanche tombe Où flotte avec un son plaintif L’ombre d’un if? Sur l’if, une pâle colombe, Triste et […]...
- L’éternelle histoire Ils avaient dit bonsoir aux femmes En train de coucher les petits ; Et, sur le dos mouvant des lames, […]...
- L’amour par terre Le vent de l’autre nuit a jeté bas l’Amour Qui, dans le coin le plus mystérieux du parc, Souriait en […]...
- D’anciennement transposé (I) J’ai triste d’une ville en bois, – Tourne, foire de ma rancoeur, Mes chevaux de bois de malheur – J’ai […]...
- Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches! Volets fermés, outils au repos, piano Grêlement tapoté par des […]...
- Le hareng saur A Guy. Il était un grand mur blanc – nu, nu, nu, Contre le mur une échelle – haute, haute, […]...
- Résignation Quand les feux du soleil inondent la nature, Quand tout brille à mes yeux et de vie et d’amour, Si […]...
- Un grand sommeil noir Un grand sommeil noir Tombe sur ma vie : Dormez, tout espoir, Dormez, toute envie! Je ne vois plus rien, […]...
- Le hibou Et je vis au-dessus de ma tête un point noir. Et ce point noir semblait une mouche dans l’ombre. Et […]...
- C’est ta rue Saint-Paul C’est ta rue Saint-Paul Celle où tu es né, Un matin de Mai À la marée haute, C’est ta rue […]...
- Lorsque la douce nuit Lorsque la douce nuit, comme une douce amante, S’avance pas à pas, à la chute du jour, S’avance dans le […]...
- Magnitudo parvi Le jour mourait ; j’étais près des mers, sur la grève. Je tenais par la main ma fille, enfant qui […]...
- Les Alpes (extraits) … Ils vont toujours. L’horizon s’ouvre immense, Il se gonfle, il se perd, et toujours recommence ; Confus, inépuisable, […]...
- Il fait novembre en mon âme Rayures d’eau, longues feuilles couleur de brique, Par mes plaines d’éternité comme il en tombe! Et de la pluie et […]...