De profundis clamavi
J’implore ta pitié, Toi, l’unique que j’aime,
Du fond du gouffre obscur où mon coeur est tombé.
C’est un univers morne à l’horizon plombé,
Où nagent dans la nuit l’horreur et le blasphème ;
Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois,
Et les six autres mois la nuit couvre la terre ;
C’est un pays plus nu que la terre polaire ;
– Ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois!
Or il n’est pas d’horreur au monde qui surpasse
La froide cruauté de ce soleil de glace
Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos ;
Je jalouse le sort des plus vils animaux
Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide.
Tant l’écheveau du temps lentement se dévide!
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Chanson (Proscrit, regarde les roses…) Proscrit, regarde les roses ; Mai joyeux, de l’aube en pleurs Les reçoit toutes écloses ; Proscrit, regarde les fleurs. […]...
- Lied Au mois d’avril, la terre est rose, Comme la jeunesse et l’amour ; Pucelle encore, à peine elle ose Payer […]...
- Derniers vers L’heure de ma mort, depuis dix-huit mois, De tous les côtés sonne à mes oreilles, Depuis dix-huit mois d’ennuis et […]...
- Tout s’enfle contre moy, tout m’assaut, tout me tente Tout s’enfle contre moy, tout m’assaut, tout me tente, Et le Monde et la Chair, et l’Ange revolté, Dont l’onde, […]...
- Le poète se souvient d’une fleur Cueillie au printemps Une rose d’un mois d’avril Sous une étoile qui regarde Éveilla, malice ou mégarde, Mon désir pas […]...
- Plus oultre Au mois d’aimer, au mois de Mai, Quand Zo’ va cherchant sous les branches Le bien-aimé, Son jupon, tendu sur […]...
- L’esté grillant, et le chaud Sirien L’esté grillant, et le chaud Sirien, Perçant les flancs de la terre qui bée : Non ceste Fleur qui m’a […]...
- Ce premier jour du mois de may Ce premier jour du mois de may, Quant de mon lit hors me levay Environ vers la matinee, Dedans mon […]...
- A la France … Que ne fais-tu proffit, ô frénétique France, Des signes dont le ciel t’appelle à repentance? Peux-tu voir d’un oeil […]...
- Ce n’est pas sans raison, que l’homme on accompare Ce n’est pas sans raison, que l’homme on accompare A l’arbre renversé, dont la racine en haut La cyme tend […]...
- Dimanches (III) Je ne tiens que des mois, des journées et des heures…. Dès que je dis oui! tout feint l’en-exil… Je […]...
- Je publiëray ce bel esprit qu’elle a Je publiëray ce bel esprit qu’elle a, Le plus posé, le plus sain, le plus seur, Le plus divin, le […]...
- Tandis que dedans l’air un autre air je respire Tandis que dedans l’air un autre air je respire, Et qu’à l’envy du feu j’allume mon desir, Que j’enfle contre […]...
- Quand le Soleil lave sa tête blonde Quand le Soleil lave sa tête blonde En l’Océan, l’humide et noire nuit Un coi sommeil, un doux repos sans […]...
- Fantaisie triste I’ bruinait… L’temps était gris, On n’voyait pus l’ciel… L’atmosphère, Semblant suer au d’ssus d’Paris, Tombait en bué’ su’ la […]...
- Le premier jour du mois de may Le premier jour du mois de may Trouvé me suis en compaignie Qui estoit, pour dire le vray, De gracieuseté […]...
- En hiver la terre pleure En hiver la terre pleure ; Le soleil froid, pâle et doux, Vient tard, et part de bonne heure, Ennuyé […]...
- Un jour mon beau soleil miroit sa tresse blonde Un jour mon beau soleil miroit sa tresse blonde Aux rais du grand Soleil qui n’a point de pareil : […]...
- Presage de J. Dorat, poëte du Roy Presenté à Sa Majesté pour estrenne, À Saint Maur, le jour des Roys 1569. CHARLES ce fut, le premier de […]...
- Quand nature forma d’un art industrieus Quand nature forma d’un art industrieus Cette beauté divine à nulle autre seconde, Elle prit dans des feux qui font […]...
- Dialogue Où sont tant de beautés que le printemps avait, Ornement des jardins et des molles prairies? Où sont toutes les […]...
- A la lune Ô bel oeil de la nuit, ô la fille argentée Et la soeur du soleil et la mère des mois, […]...
- Le Soleil de l’Âme Levez-vous, Soleil de mon âme, Votre clarté plus ne me luit ; Chassez mon froid par votre flamme, Par vos […]...
- Mars Adieu les jours sereins, et les nuits étoilées! La neige à flocons lourds s’amoncelle à foison Au penchant des coteaux, […]...
- Mon dieu! que de plaisir il y a de songer! Mon dieu! que de plaisir il y a de songer! J’ai songé cette nuit, ô ma chère maîtresse, Que je […]...
- Le Breton est savant et sait fort bien écrire Le Breton est savant et sait fort bien écrire En français et toscan, en grec et en romain, Il est […]...
- Dedans des Prez je vis une Dryade Dedans des Prez je vis une Dryade, Qui comme fleur s’assisoyt par les fleurs, Et mignotoyt un chappeau de couleurs, […]...
- Pace non trovo, et non ho do far guerra Paix je ne trouve, et n’ay dont faire guerre : J’espere et crain, je brulle, et si suis glace Je […]...
- Quand on arrêtera la course Quand on arrêtera la course coutumière Du grand courrier des cieux qui porte la lumière, Quand on arrêtera l’an qui […]...
- Amour vomit sur moy sa fureur et sa rage Amour vomit sur moy sa fureur et sa rage, Ayant un jour du front son bandeau délié, Voyant que ne […]...