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Poèmes en français


A M. La Mothe Le Vayer, sur la mort de son fils

Aux larmes, Le Vayer, laisse tes yeux ouverts :
Ton deuil est raisonnable, encor qu’il soit extrême ;
Et, lorsque pour toujours on perd ce que tu perds,
La Sagesse, crois-moi, peut pleurer elle-même.

On se propose à tort cent préceptes divers
Pour vouloir, d’un oeil sec, voir mourir ce qu’on aime ;
L’effort en est barbare aux yeux de l’univers
Et c’est brutalité plus que vertu suprême.

On sait bien que les pleurs ne ramèneront pas
Ce cher fils que t’enlève un imprévu trépas ;
Mais la perte, par là, n’en est pas moins cruelle.

Ses vertus de chacun le faisaient révérer ;
Il avait le coeur grand, l’esprit beau, l’âme belle ;
Et ce sont des sujets à toujours le pleurer,


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Poeme A M. La Mothe Le Vayer, sur la mort de son fils - Jean-baptiste Poquelin, Dit Moliere
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