Par l’effort du destin, ma gentille Cyprine
Par l’effort du destin, ma gentille Cyprine
Languissait l’autre jour dans son lit amoureux.
Son beau front bleuissait, et son oeil doucereux
Éteignait peu à peu sa flammèche divine.
Moi, pauvre, contemplant sa bouche coraline,
Me rongeais coup sur coup d’un regret douloureux,
Pour ne pouvoir chasser le poison rigoureux
Qui ternissait le jour de sa beauté poupine,
Quand le démon fatal dont relève notre heur
M’arracha ces propos du centre de mon coeur :
Thisbé, si vous cherchez les froideurs de la lame,
Que je perde avec vous ma vie et mon souci!
Je suis le triste corps duquel vous êtes l’âme,
L’un sans l’autre ne peut vivre ou mourir ici.
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