Carolo Quinto imperante
Celui-là peut compter parmi les grands défunts,
Car son bras a guidé la première carène
A travers l’archipel des jardins de la Reine
Où la brise éternelle est faite de parfums.
Plus que les ans, la houle et ses âcres embruns,
Les calmes de la mer embrasée et sereine
Et l’amour et l’effroi de l’antique sirène
Ont fait sa barbe blanche et blancs ses cheveux bruns.
Castille a triomphé par cet homme, et ses flottes
Ont sous lui complété l’empire sans pareil
Pour lequel ne pouvait se coucher le soleil ;
C’est Bartolomé Ruiz, prince des vieux pilotes,
Qui, sur l’écu royal qu’elle enrichit encor,
Porte une ancre de sable à la gumène d’or.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Quel est celui qui veut faire croire de soi Quel est celui qui veut faire croire de soi Qu’il est fidèle ami, mais quand le temps se change, Du […]...
- Lupercus Lupercus, du plus loin qu’il me voit : – Cher poète, Ta nouvelle épigramme est du meilleur latin ; Dis, […]...
- Un cygne mort Un cygne mort ne se remarque Parmi l’écume au bord du lac. Léda te voilà bien vengée, Pense qu’un cygne […]...
- Maraud, qui n’es maraud que de nom seulement Maraud, qui n’es maraud que de nom seulement, Qui dit que tu es sage, il dit la vérité : Mais […]...
- Bretagne Pour que le sang joyeux dompte l’esprit morose, Il faut, tout parfumé du sel des goëmons, Que le souffle atlantique […]...
- Nessus Du temps que je vivais à mes frères pareil Et comme eux ignorant d’un sort meilleur ou pire, Les monts […]...
- A une femme Enfant! si j’étais roi, je donnerais l’empire, Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux Et ma […]...
- J’ai une telle conscience J’ai une telle conscience de ton Être, rose complète, Que mon consentement te confond Avec mon coeur en fête. Je […]...
- Tout passe par leurs mains, rien ne se fait sans eux Tout passe par leurs mains, rien ne se fait sans eux, Ils ont sur le Royaume une pleine puissance, On […]...
- Oh! si j’étais en ce beau sein ravie Oh! si j’étais en ce beau sein ravie De celui-là pour lequel vais mourant ; Si avec lui vive le […]...
- Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie, Et plus heureux celui dont l’immortalité Ne prend commencement de […]...
- Veilles-tu, ma senteur de soleil Veilles-tu, ma senteur de soleil, Mon arôme d’abeilles blondes, Flottes-tu sur le monde, Mon doux parfum de miel? La nuit, […]...
- Prisonnier d’un bureau, je connais le plaisir Prisonnier d’un bureau, je connais le plaisir De goûter, tous les soirs, un moment de loisir. Je rentre lentement chez […]...
- Petits bourgeois Je n’ai jamais compris l’ambition. Je pense Que l’homme simple trouve en lui sa récompense, Et le modeste sort dont […]...
- Ah! ne me dites pas Ah! ne me dites pas que la vie est un rêve, Une ombre qui s’enfuit et flotte sous mes pas […]...
- Si j’aime cil, que je devrais haïr Si j’aime cil, que je devrais haïr, Et hais celui, que je devrais aimer, L’on ne s’en doit autrement ebahir, […]...
- Tu me proposes, fenêtre étrange Tu me proposes, fenêtre étrange, d’attendre ; Déjà presque bouge ton rideau beige. Devrais-je, ô fenêtre, à ton invite me […]...
- Ô que celui était cautement sage Ô que celui était cautement sage, Qui conseillait, pour ne laisser moisir Ses citoyens en paresseux loisir, De pardonner aux […]...
- Sire, celui qui est a formé toute essence Sire, celui qui est a formé toute essence De ce qui n’était rien. C’est l’oeuvre du Seigneur : Aussi tout […]...
- Conseil Quand sur vos cheveux blonds, et fauves au soleil, Vous mettez des rubans de velours noir, méchante, Je pense au […]...
- L’arbre mort Je connais, au fond d’une anse Où sa maigre forme danse, Un érable mort, Mort nous raconte une histoire De […]...
- Fonction du poète (extrait) Peuples! écoutez le poète! Ecoutez le rêveur sacré! Dans votre nuit, sans lui complète, Lui seul a le front […]...
- Les oiseaux Montez, montez, oiseaux, à la fange rebelles, Du poids fatal les seuls vainqueurs! A vous le jour sans ombre et […]...
- Sur une morte Elle était belle, si la Nuit Qui dort dans la sombre chapelle Où Michel-Ange a fait son lit, Immobile peut […]...
- Ô mes amis, vous tous Ô mes amis, vous tous, je ne renie Aucun de vous ; ni même ce passant Qui n’était de l’inconcevable […]...
- Une petite souris passait par là Une petite souris passait par là Et sa queue traînait par ci Celui-là l’attrape Celui-là la plume Celui-là la fait […]...
- Rimes riches à l’oeil L’homme insulté‚ qui se retient Est, à coup sûr, doux et patient. Par contre, l’homme à l’humeur aigre Gifle celui […]...
- Je n’ai jamais pensé que cette voûte ronde Je n’ai jamais pensé que cette voûte ronde Couvrît rien de constant : mais je veux désormais, Je veux, mon […]...
- Villanelle d’Amidor reprochant une légèreté À la fin celui l’aura Qui dernier la servira. De ce coeur cent fois volage, Plus que le vent animé, […]...
- L’idée de Dieu – suite de Jehova Heureux l’oeil éclairé de ce jour sans nuage Qui partout ici-bas le contemple et le lit! Heureux le coeur épris […]...