Octobre
Les feuilles des bois sont rouges et jaunes ;
La forêt commence à se dégarnir ;
L’on se dit déjà : l’hiver va venir,
Le morose hiver de nos froides zones.
Sous le vent du nord tout va se ternir…
Il ne reste plus de vert que les aulnes,
Et que les sapins dont les sombres cônes
Sous les blancs frimas semblent rajeunir.
Plus de chants joyeux! plus de fleurs nouvelles!
Aux champs moissonnés les lourdes javelles
Font sous leur fardeau crier les essieux.
Un brouillard dormant couvre les savanes ;
Les oiseaux s’en vont, et leurs caravanes
Avec des cris sourds passent dans les cieux!
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Rayons d’octobre (II) À peine les faucheurs ont engrangé les gerbes Que déjà les chevaux à l’araire attelés Sillonnent à travers les chardons […]...
- Soir d’octobre A Catulle Mendès. Un long frisson descend des coteaux aux vallées ; Des coteaux et des bois, dans la plaine […]...
- A Monsieur Morin Sur un présent de fleurs. MORIN, tu m’as emply ma chambre D’une odeur douce comme l’ambre ; Et je puis […]...
- Rayons d’octobre (I) Octobre glorieux sourit à la nature. On dirait que l’été ranime les buissons. Un vent frais, que l’odeur des bois […]...
- Octobre A Maggie Octobre m’apparaît comme un parc solitaire : Les mûres frondaisons commencent à brunir. Et des massifs muets monte […]...
- Rayons d’octobre (IV) Maintenant, plus d’azur clair, plus de tiède haleine, Plus de concerts dans l’arbre aux lueurs du matin : L’oeil ne […]...
- Petites misères d’octobre Octobre m’a toujours fiché dans la détresse ; Les Usines, cent goulots fumant vers les ciels…. Les poulardes s’engraissent Pour […]...
- Octobre est doux Octobre est doux. – L’hiver pèlerin s’achemine Au ciel où la dernière hirondelle s’étonne. Rêvons… le feu s’allume et la […]...
- Le beau Printemps n’a point tant de fueillages verds Le beau Printemps n’a point tant de fueillages verds L’Hyver tant de glaçons, l’Esté tant de javelles, Que durant cette […]...
- Roses d’octobre Pour ne pas voir choir les roses d’automne, Cloître ton coeur mort en mon coeur tué. Vers des soirs souffrants […]...
- La nuit d’octobre LE POÈTE Le mal dont j’ai souffert s’est enfui comme un rêve. Je n’en puis comparer le lointain souvenir Qu’à […]...
- Crépuscule rustique La profondeur du ciel occidental s’est teinte D’un jaune paille mûre et feuillage rouillé, Et, tant que la lueur claire […]...
- Rayons d’octobre (III) Écoutez : c’est le bruit de la joyeuse airée Qui, dans le poudroîment d’une lumière d’or, Aussi vive au travail […]...
- L’Étoile du Berger Un calme soir caresse au loin les belles plaines ; L’Étoile du Berger, au fond du ciel d’été, Comme un […]...
- Octobre Les petits savoyards sont de retour, et déjà leur cri Interroge l’écho sonore du quartier ; comme les hiron- Delles […]...
- Soirs d’octobre – Oui, je souffre, ces soirs, démons mornes chers Saints. – On est ainsi toujours au soupçon des Toussaints. – […]...
- Matin d’Octobre C’est l’heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin. […]...
- Qu’elle est triste en Octobre avec sa voix pourprée Qu’elle est triste en Octobre avec sa voix pourprée La Vesprée! Ses funéraires los enamourent les choses Trop moroses. En […]...
- Un jour, quand de lyver l’ennuieuse froidure Un jour, quand de l’yver l’ennuieuse froidure S’atiedist, faisant place au printems gracieux, Lorsque tout rit aux champs, et que […]...
- La veillée À mon ami Victor Hugo. Mon ami, vous voilà père d’un nouveau-né ; C’est un garçon encor : le Ciel […]...
- Aux damoiselles paresseuses d’écrire à leurs amis Bonjour : et puis, quelles nouvelles? N’en saurait-on de vous avoir? S’en bref ne m’en faites savoir, J’en ferai de […]...
- L’herbe est molle et profonde L’herbe est molle et profonde Sous les branches qui pendent, Lourdes de fruits et de fleurs blanches ; Lourde est […]...
- A Abel Abel, doux confident de mes jeunes mystères, Vois, mai nous a rendu nos courses solitaires. Viens à l’ombre écouter mes […]...
- L’heure du berger La lune est rouge au brumeux horizon ; Dans un brouillard qui danse, la prairie S’endort fumeuse, et la grenouille […]...
- Si de nouveau j’ai nouvelles couleurs Si de nouveau j’ai nouvelles couleurs, Il n’en faut jà prendre ébahissement, Car de nouveau j’ai nouvelles douleurs, Nouvelle amour, […]...
- Sur la route de Charenton Enterrement étrange! Un ange Est cloué dans un cercueil. Quatre lourdes guitares Bizarres Cahotant, mènent le deuil. Dans une âcre […]...
- A la lumière Dans l’essaim nébuleux des constellations, Ô toi qui naquis la première, Ô nourrice des fleurs et des fruits, ô Lumière, […]...
- A un poète ignorant Qu’on mène aux champs ce coquardeau, Lequel gâte (quand il compose) Raison, mesure, texte et glose, Soit en ballade ou […]...
- Les eaux se retirent Mon esprit, qui voloit sur ces brillantes voutes, Qui vont tout animant de leurs diverses routes, Qui commandoit aux vents, […]...
- Chanson (3) Adieu, ville, vous command ; Il n’est plaisir que des champs. L’autre hier, trouvai Sylvette, Son petit troupeau gardant : […]...