À la forêt de Gastine
Couché sous tes ombrages verts,
Gastine, je te chante
Autant que les Grecs, par leurs vers
La forêt d’Érymanthe :
Car, malin, celer je ne puis
À la race future
De combien obligé je suis
À ta belle verdure,
Toi qui, sous l’abri de tes bois,
Ravi d’esprit m’amuses ;
Toi qui fais qu’à toutes les fois
Me répondent les Muses ;
Toi par qui de l’importun soin
Tout franc je me délivre,
Lorsqu’en toi je me perds bien loin,
Parlant avec un livre.
Tes bocages soient toujours pleins
D’amoureuses brigades
De Satyres et de Sylvains,
La crainte des Naïades!
En toi habite désormais
Des Muses le collège,
Et ton bois ne sente jamais
La flamme sacrilège!
(1 votes, average: 5,00 out of 5)Versets similaires:
- Contre les bucherons de la forest de Gastine Elégie Quiconque aura premier la main embesongnée A te couper, forest, d’une dure congnée, Qu’il puisse s’enferrer de son propre […]...
- La forêt Forêt silencieuse, aimable solitude, Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré! Dans vos sombres détours, en rêvant égaré, J’éprouve un […]...
- Ballade sur les hôtes mystérieux de la forêt Il chante encor, l’essaim railleur des fées, Bien protégé par l’épine et le houx Que le zéphyr caresse par bouffées. […]...
- La forêt vierge Depuis le jour antique où germa sa semence, Cette forêt sans fin, aux feuillages houleux, S’enfonce puissamment dans les horizons […]...
- La Forêt de Tristesse C’est icy la forest d’ennuy, Ou arbre nesung* fruict ne porte Et n’y peut vivre en paix nulluy, Tout est […]...
- En forêt Dans la forêt étrange, c’est la nuit ; C’est comme un noir silence qui bruit ; Dans la forêt, ici […]...
- La forêt canadienne C’est l’automne. Le vent balance Les ramilles, et par moments Interrompt le profond silence Qui plane sur les bois dormants. […]...
- La forêt Enfuyons-nous, mes amis! se peut-il Qu’à ces bourgeois le destin nous condamne? Allons revoir, dans le rêve subtil Où son […]...
- J’étais couché dans l’ombre au seuil de la forêt J’étais couché dans l’ombre au seuil de la forêt. Un talus du chemin désert me séparait. J’écoutais s’écouler près de […]...
- Dans la forêt De quoi parlait le vent? De quoi tremblaient les branches? Était-ce, en ce doux mois des nids et des pervenches, […]...
- La forêt Chênes au front pensif, grands pins mystérieux, Vieux troncs penchés au bord des torrents furieux, Dans votre rêverie éternelle et […]...
- Forêt brûlée On voit ce grand fond de vallée Fuligineux sous les cieux ronds : Là, terrain, herbes, rameaux, troncs, Toute une […]...
- A la Forêt de Fontainebleau Ô forêt adorée encor, Fontainebleau! Dis-moi, le gardes-tu sur le tronc d’un bouleau, Ce nom que j’appelais mon espoir et […]...
- Chênes mystérieux, forêt de la Grésigne Chênes mystérieux, forêt de la Grésigne, Qui remplissez le gouffre et la crête des monts, J’ai vu vos clairs rameaux […]...
- Les esclaves d’Amour ont tant versé de pleurs Les esclaves d’Amour ont tant versé de pleurs! S’il a quelques plaisirs, il a tant de douleurs! Qu’il garde ses […]...
- Après avoir longtemps erré sur le rivage Après avoir longtemps erré sur le rivage Où l’on voit lamenter tant de chétifs de cour, Tu as atteint le […]...
- C’était ores, c’était qu’à moi je devais vivre C’était ores, c’était qu’à moi je devais vivre, Sans vouloir être plus que cela que je suis, Et qu’heureux je […]...
- La forêt magique La forêt songe, bleue et pâle, Dans un féerique demi-jour. Tout s’y voit spectral, d’aspect sourd, Par cette nuit d’ambre […]...
- La forêt blonde Je suis le corps tout plein d’amour d’une amoureuse, Mes herbes sont des cils trempés de larmes claires Et mes […]...
- En la forêt de Longue Attente En la forêt de Longue Attente Chevauchant par divers sentiers M’en vais, cette année présente, Au voyage de Desiriers. Devant […]...
- A travers la forêt des spontanéités A Madame S. de F. A travers la forêt des spontanéités, Écartant les taillis, courant par les clairières. Et cherchant […]...
- Vile potabis (Études latines, VI) En mes coupes d’un prix modique Veux-tu tenter mon humble vin? Je l’ai scellé dans l’urne Attique […]...
- Odelette Pourtant, si j’ai le chef plus blanc Que n’est d’un lis la fleur éclose, Et toi le visage plus franc […]...
- Les adieux Le temps m’appelle : il faut finir ces vers. A ce penser défaillit mon courage. Je vous salue, ô vallons […]...
- France, jadis on te soulait nommer France, jadis on te soulait* nommer, En tous pays, le trésor de noblesse, Car un chacun pouvait en toi trouver […]...
- Aux Muses A Dieu vous dy, Muses Aoniennes, Vos musemens m’ont par trop arresté. Vos beaux guerdons sont-ce pas pauvreté, Langueur, soucy, […]...
- Je suis si transporté d’aise et d’étonnement Je suis si transporté d’aise et d’étonnement Quand j’entre dans ces bois, les loges éternelles De Pan et des Sylvains […]...
- Il faut laisser maisons et vergers et jardins Il faut laisser maisons et vergers et jardins, Vaisselles et vaisseaux que l’artisan burine, Et chanter son obseque en la […]...
- Glycère (Études latines, VII) Enfant, pour la lune prochaine, Pour le convive inattendu! Votre amant, Muses, peut sans peine Tarir la […]...
- La cigale Ô Cigale, née avec les beaux jours, Sur les verts rameaux dès l’aube posée, Contente de boire un peu de […]...