A Ronsard
Ô maître des charmeurs de l’oreille, ô Ronsard,
J’admire tes vieux vers, et comment ton génie
Aux lois d’un juste sens et d’une ample harmonie
Sait dans le jeu des mots asservir le hasard.
Mais, plus que ton beau verbe et plus que ton grand art,
J’aime ta passion d’antique poésie
Et cette téméraire et sainte fantaisie
D’être un nouvel Orphée aux hommes nés trop tard.
Ah! Depuis que les cieux, les champs, les bois et l’onde
N’avaient plus d’âme, un deuil assombrissait le monde,
Car le monde sans lyre est comme inhabité!
Tu viens, tu ressaisis la lyre, tu l’accordes,
Et, fier, tu rajeunis la gloire des sept cordes,
Et tu refais aux dieux une immortalité.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- A Ronsard Pour un ami qui publiait une édition de ce poète A toi, Ronsard, à toi, qu’un sort injurieux Depuis deux […]...
- Ton esprit est, Ronsard Ton esprit est, Ronsard, plus gaillard que le mien ; Mais mon corps est plus jeune et plus fort que […]...
- Elégie sur la mort de Ronsard … Adieu, mon cher Ronsard ; l’abeille est votre tombe Fasse toujours son miel ; Que le baume arabic à […]...
- Ronsard, j’ai vu l’orgueil des colosses antiques Ronsard, j’ai vu l’orgueil des colosses antiques, Les théâtres en rond ouverts de tous côtés, Les colonnes, les arcs, les […]...
- Divin Ronsard, après que la douleur Divin Ronsard, après que la douleur M’aura couché sous une froide lame, Et que l’Amour, sans barque ni sans rame, […]...
- Ronsard si tu as su par tout le monde épandre Ronsard si tu as su par tout le monde épandre L’amitié, la douceur, les grâces, la fierté, Les faveurs, les […]...
- A Pierre de Ronsard Entrant le peuple en tes sacrez bocaiges, Dont les sommez montent jusques aux nues Par l’espesseur des plantes incognues, Trouvoit […]...
- Ode en dialogue, l’Espérance et Ronsard Pipé des ruses d’Amour Je me promenois un jour Devant l’huis de ma cruelle, Et tant rebuté j’estois, Qu’en jurant […]...
- Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme, Si de ton Du Bellay France ne lit plus rien, Et si […]...
- L’on a blâmé Ronsard d’avoir, vieil sacrilège L’on a blâmé Ronsard d’avoir, vieil sacrilège, Un noir bouc immolé, l’ayant voulu aimer ; Je dis que le menteur […]...
- Sur le Livre des Amours de Pierre de Ronsard Jadis plus d’un amant, aux jardins de Bourgueil, A gravé plus d’un nom dans l’écorce qu’il ouvre, Et plus d’un […]...
- Si mes écrits, Ronsard, sont semés de ton los Si mes écrits, Ronsard, sont semés de ton los, Et si le mien encor tu ne dédaignes dire, D’être enclos […]...
- A Monsieur le comte Algarotti Lorsque ce grand courrier de la philosophie, Condamine l’observateur, De l’Afrique au Pérou conduit par Uranie, Par la gloire, et […]...
- A Victor Hugo Maître, comme il revient souvent, l’anniversaire Des monarques puissants dont le règne éphémère, Après quelques printemps, au tombeau doit finir! […]...
- Sainte-Cécile La belle Sainte au fond des cieux Mène l’orchestre archangélique, Dans la lointaine basilique Dont la splendeur hante mes yeux. […]...
- Charles Baudelaire Maître, il est beau ton Vers ; ciseleur sans pareil, Tu nous charmes toujours par ta grâce nouvelle, Parnassien enchanteur […]...
- A Madame D. G. de G Jadis je vous disais : — Vivez, régnez, Madame! Le salon vous attend! le succès vous réclame! Le bal éblouissant […]...
- Chanson (3) Adieu, ville, vous command ; Il n’est plaisir que des champs. L’autre hier, trouvai Sylvette, Son petit troupeau gardant : […]...
- Ô ma lyre Ô ma lyre, cessons de nous couvrir de cendre Comme auprès d’un cercueil! Je t’orne de verdure et ne veux […]...
- Sur la mort de Florian Pleurez, Grâces, pleurez, Amours ; Pleurez, ô vous bergers sensibles! Du chantre de vos moeurs paisibles La lyre se tait […]...
- Comme elle chante Comme elle chante Dans ma voix, L’âme longtemps murmurante Des fontaines et des bois! Air limpide du paradis, Avec tes […]...
- Au temps de ma jeunesse Au temps de ma jeunesse, harmonieuse lyre, Comme l’eau sous les fleurs, ainsi chantait ta voix ; Et maintenant, hélas! […]...
- La liberté des champs fait décrire à Silvandre Les contentements d’un amour rustique Ne percez plus mon coeur, ô vanités serviles, De vos soucis tranchants, Éloigné de la […]...
- Ô poète, à quoi bon chercher Ô poète, à quoi bon chercher Des mots pour son délire? Il n’y a qu’au bois de ta lyre Que […]...
- La victoire L’oeil terrible d’un dieu s’est ouvert à mon front : Que je vois bien la vie au fond de ma […]...
- Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame, Viens! ne te lasse pas de mêler à ton âme […]...
- Me voici seul enfin Me voici seul enfin, tel que je devais l’être : Les jours sont révolus. Ces dévouements couverts que tu faisais […]...
- Le ciel est bien cruel de faire les uns naître Le ciel est bien cruel de faire les uns naître Monarques souverains, princes et empereurs, Les autres artisans, vignerons, laboureurs, […]...
- Contre l’ingratitude des hommes O ciel vouté qui la terre bien heures, O feu sans poix agilement leger, O air humide, o vent prompt […]...
- Ballade et oraison Père Noé, qui plantâtes la vigne, Vous aussi, Loth, qui bûtes ou rocher, Par tel parti qu’Amour qui gens engigne […]...