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Poèmes en français


En m’en venant au tard de nuit

En m’en venant au tard de nuit
Se sont éteintes les ételles :
Ah! que les roses ne sont-elles
Tard au rosier de mon ennui
Et mon Amante, que n’est-elle
Morte en m’aimant dans un minuit.

Pour m’entendre pleurer tout haut –
À la plus haute nuit de terre
Le rossignol ne veut se taire :
Et lui, que n’est-il moi plutôt
Et son Amante ne ment-elle
Et qu’il en meure dans l’ormeau.

En m’en venant au tard de nuit
Se sont éteintes les ételles :
Vous lui direz, ma tendre Mère,
Que l’oiseau aime à tout printemps…
Mais vous mettrez le tout en terre
Mon seul amour et mes vingt ans…


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Poeme En m’en venant au tard de nuit - René Ghil