Le pitre châtié
Yeux, lacs avec ma simple ivresse de renaître
Autre que l’histrion qui du geste évoquais
Comme plume la suie ignoble des quinquets,
J’ai troué dans le mur de toile une fenêtre.
De ma jambe et des bras limpide nageur traître,
A bonds multipliés, reniant le mauvais
Hamlet! c’est comme si dans l’onde j’innovais
Mille sépulcres pour y vierge disparaître.
Hilare or de cymbale à des poings irrité,
Tout à coup le soleil frappe la nudité
Qui pure s’exhala de ma fraîcheur de nacre,
Rance nuit de la peau quand sur moi vous passiez,
Ne sachant pas, ingrat! que c’était tout mon sacre,
Ce fard noyé dans l’eau perfide des glaciers.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Le pitre Le tréteau qu’un orchestre emphatique secoue Grince sous les grands pieds du maigre baladin Qui harangue non sans finesse et […]...
- Au clos de notre amour, l’été se continue Au clos de notre amour, l’été se continue : Un paon d’or, là-bas, traverse une avenue ; Des pétales pavoisent […]...
- Un troupeau Un troupeau gracieux de jeunes courtisanes S’ébat et rit dans la forêt de mon âme. Un bûcheron taciturne et fou […]...
- Le récif de corail Le soleil sous la mer, mystérieuse aurore, Éclaire la forêt des coraux abyssins Qui mêle, aux profondeurs de ses tièdes […]...
- De la mort de monsieur de Chissay D’un coup d’estoc, Chissay, noble homme et fort, L’an dix-et-sept, sous malheureux effort, Tomba occis, au mois qu’on sème l’orge, […]...
- Sappho Furieuse, les yeux caves et les seins roides, Sappho, que la langueur de son désir irrite, Comme une louve court […]...
- A Fanny (II) Mai de moins de roses, l’automne De moins de pampres se couronne, Moins d’épis flottent en moissons, Que sur mes […]...
- Réveil Si tu savais encor te lever de bonne heure, On irait jusqu’au bois, où, dans cette eau qui pleure Poursuivant […]...
- Des soirs (II) Sous les vitres du hall nitreux que le froid fore Et vrille et que de mats brouillards baignent de […]...
- A M. Charles Nodier L’homme est un balancier qui frappe une monnaie à son Coin. La quadruple porte l’empreinte de l’empereur, La médaille du […]...
- Tes traitz (Soleil) de leur vive pointure Tes traitz (Soleil) de leur vive pointure Ne sont les raiz qui ont frappé mes yeux, Autre Soleil de lustre […]...
- Amour, tais-toi, mais prends ton arc Amour, tais-toi, mais prends ton arc ; Car ma biche belle et sauvage, Soir et matin, sortant du parc, Passe […]...
- Ronde flamande A Mademoiselle Mauté de Fleurville. Si j’étais roi de la forêt, Je mettrais une couronne Toute d’or ; en velours […]...
- J’ai croisé sur la route où je vais dans la vie J’ai croisé sur la route où je vais dans la vie La Mort qui cheminait avec la Volupté, L’une pour […]...
- La chevelure vol La chevelure vol d’une flamme à l’extrême Occident de désirs pour la tout éployer Se pose (je dirais mourir un […]...
- Visage dans les yeux Puisant je ne sais quoi ; au fond de ses yeux jetant le panier Tressé de mon désir, je n’ai […]...
- Le berceau Dans la chambre paisible où tout bas la veilleuse Palpite comme une âme humble et mystérieuse, Le père, en étouffant […]...
- Sonnet d’automne Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal : » Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite? […]...
- Un soir Avec les doigts de ma torture Gratteurs de mauvaise écriture, Maniaque inspecteur de maux, J’écris encor des mots, des mots… […]...
- Vous qui retournez du Cathai Vous qui retournez du Cathai Par les Messageries, Quand vous berçaient à leurs féeries L’opium ou le thé, Dans un […]...
- Plus je suis tourmenté Plus je suis tourmenté, plus je me sens heureux Plus je suis assailli, et plus je me renforce, Plus j’ay […]...
- Je ne suis plus celui qui respirait la vie Je ne suis plus celui qui respirait la vie De vos yeux, mon soleil, je ne suis qu’un vain corps. […]...
- A mon ami Edouard B Tu te frappais le front en lisant Lamartine, Edouard, tu pâlissais comme un joueur maudit ; Le frisson te prenait, […]...
- L’exécution C’était l’heure agréable où le jour qui décline Ramène la fraîcheur de la brise marine, Où l’on respire en paix […]...
- Le Luxembourg À Béranger. Jardin si beau devenu sombre, Tes fleurs attristent ma raison, Qui, semblable au ramier dans l’ombre, S’abat au […]...
- Panthéisme En juillet, quand midi fait éclater les roses, Comme un vin dévorant boire l’air irrité, Et, tout entier brûlant des […]...
- La négresse Une négresse par le démon secouée Veut goûter une enfant triste de fruits nouveaux Et criminels aussi sous leur robe […]...
- Une négresse Une négresse par le démon secouée Veut goûter une enfant triste de fruits nouveaux Et criminels aussi sous leur robe […]...
- Midi Au zénith aveuglant brûle un globe de flamme, Le ciel entier frémit criblé de flèches d’or. Immobile et ridée à […]...
- Le coucher du soleil Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries Et jette l’incendie aux vitres du château, Je suis la Grande Allée […]...