Prologue
J’entreprends de conter l’année épouvantable,
Et voilà que j’hésite, accoudé sur ma table.
Faut-il aller plus loin? dois-je continuer?
France! ô deuil! voir un astre aux cieux diminuer!
Je sens l’ascension lugubre de la honte.
Morne angoisse! un fléau descend, un autre monte.
N’importe. Poursuivons. L’histoire en a besoin.
Ce siècle est à la barre et je suis son témoin.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)Versets similaires:
- Prologue À LÉON CLOPET, architecte. « Voici, je m’en vais faire une chose nouvelle Qui viendra en avant ; et les bêtes […]...
- Prologue En route, mauvaise troupe! Partez, mes enfants perdus! Ces loisirs vous étaient dus : La Chimère tend sa croupe. Partez, […]...
- Prologue J’ai détourné mes yeux de l’homme et de la vie, Et mon âme a rôdé sous l’herbe des tombeaux. J’ai […]...
- Prologue des « Élégies nationales » Je ne suis plus enfant : trop lents pour mon envie, Déjà dix-sept printemps ont passé dans ma vie : […]...
- Mes poèmes! Mes poèmes! soyez des fleuves! Allez en vous élargissant! Désaltérez dans les épreuves Les coeurs saignants, les âmes veuves, Celui […]...
- Attente Monte, écureuil, monte au grand chêne, Sur la branche des cieux prochaine, Qui plie et tremble comme un jonc. Cigogne, […]...
- Causerie Vous êtes un beau ciel d’automne, clair et rose! Mais la tristesse en moi monte comme la mer, Et laisse, […]...
- Ecrit sur la vitre d’une fenêtre flamande J’aime le carillon dans tes cités antiques, Ô vieux pays gardien de tes moeurs domestiques, Noble Flandre, où le Nord […]...
- Sur l’or Vieux tyran, d’obscure naissance, Brillant et pâle séducteur, Subtil et volage enchanteur, Sujet de trouble et d’insolence ; Vaine idole, […]...
- La vie est un songe Tout n’est plein ici bas que de vaine apparence, Ce qu’on donne à sagesse est conduit par le sort, L’on […]...
- Rêverie Qu’importe qu’en un jour on dépense une vie, Si l’on doit en aimant épuiser tout son coeur, Et doucement penché […]...
- Promenades dans les rochers (II) DEUXIEME PROMENADE La mer donne l’écume et la terre le sable. L’or se mêle à l’argent dans les plis du […]...
- In excelsis Mieux que l’aigle chasseur, familier de la nue, Homme! monte par bonds dans l’air resplendissant. La vieille terre, en bas, […]...
- La rivière et la prairie Fable Causant avec la Prairie, La Rivière adroitement Rabattit sur le torrent ; Je suis sa meilleure amie ; On […]...
- Stances J’ay varié ma vie en devidant la trame Que Clothon me filoit entre malade et sain, Maintenant la santé se […]...
- Cache ton corps soubs un habit funeste Cache ton corps soubs un habit funeste ; Ton lict, Margot, a perdu ses chalans, Et tu n’es plus qu’un […]...
- Le cap Trinité C’est un bloc écrasant dont la crête surplombe Au-dessus des flots noirs, et dont le front puissant Domine le brouillard, […]...
- Fiat nox L’universelle mort ressemble au flux marin Tranquille ou furieux, n’ayant hâte ni trêve, Qui s’enfle, gronde, roule et va de […]...
- Le veau d’or Moïse, agenouillé sur le mont Sinaï, Plus haut que les rochers où l’aigle pend son aire, Reçoit devant le ciel, […]...
- La chanson de la bien-aimée (villanelle) La chanson de la Bien-Aimée, Comme un trille d’oiseau siffleur, Monte dans la nuit parfumée. L’entendez-vous sous la ramée, […]...
- Pour une Dame qui filait Plus charmante qu’Omphale et plus que Déjanire, Philis en se jouant pirouette un fuseau, Mais un fuseau d’ébène, aussi riche […]...
- Après l’hiver N’attendez pas de moi que je vais vous donner Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ; La nuit […]...
- Comme ces assassins faignent d’avoir grand soin Comme ces assassins faignent d’avoir grand soin De traitter cette cause en termes de justice, Voicy de toutes parts maint […]...
- Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites. Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes. Tout, la […]...
- Satan pardonné (IV) Cent fois, cent fois, cent fois, j’en répète l’aveu, J’aime! Et Dieu mes torture, et voici mon blasphème, Voici […]...
- La source tombait du rocher La source tombait du rocher Goutte à goutte à la mer affreuse. L’océan, fatal au nocher, Lui dit : – […]...
- La vie profonde Être dans la nature ainsi qu’un arbre humain, Étendre ses désirs comme un profond feuillage, Et sentir, par la nuit […]...
- Le jeune homme et la mort Le long des marbres noirs et des sombres portiques, Bordant du pâle Hadès les quais silencieux, L’éphèbe éblouissant et l’espoir […]...
- Peintre excellent, dont le pinceau subtil Peintre excellent, dont le pinceau subtil Peut imiter, voire passer Nature, Se faisant voir inimitable outil Alors qu’il trace une […]...
- Voulez-vous voir ce traict qui si roide s’eslance Voulez-vous voir ce traict qui si roide s’eslance Dedans l’air qu’il poursuit au partir de la main? Il monte, il […]...