Je n’ay plus que les os, un Schelette je semble
Je n’ay plus que les os, un Schelette je semble,
Decharné, denervé, demusclé, depoulpé,
Que le trait de la mort sans pardon a frappé,
Je n’ose voir mes bras que de peur je ne tremble.
Apollon et son filZ deux grans maistres ensemble,
Ne me sçauroient guerir, leur mestier m’a trompé,
Adieu plaisant soleil, mon oeil est estoupé,
Mon corps s’en va descendre où tout se desassemble.
Quel amy me voyant en ce point despouillé
Ne remporte au logis un oeil triste et mouillé,
Me consolant au lict et me baisant la face,
En essuiant mes yeux par la mort endormis?
Adieu chers compaignons, adieu mes chers amis,
Je m’en vay le premier vous preparer la place.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Et j’ai revu l’enfant unique : il m’a semblé Et j’ai revu l’enfant unique : il m’a semblé Que s’ouvrait dans mon coeur – la dernière blessure, Celle dont […]...
- Amour, adieu Amour, adieu, je prends congé de toi Amour, adieu, je m’en vais, je te laisse, Je ne veux plus aimer […]...
- Derniers propos d’un jeune homme Sus, sus, il faut partir, il faut trousser bagage, J’entends les grands hérauts de la divinité Qui me viennent sommer […]...
- Muses, adieu, et votre chant jazard Muses, adieu, et votre chant jazard! Adieu Phoebus, et ma fière déesse! Livres, adieu, adieu la tourbe espesse De mes […]...
- Ton poil, ton oeil, ta main, crêpé, astré, polie Ton poil, ton oeil, ta main, crêpé, astré, polie, Si blond, si bluettant, si blanche, alme beauté, Noue, ard, touche […]...
- Adieu aux Dames de la Cour Adieu la cour, adieu les dames, Adieu les filles et les femmes, Adieu vous dis pour quelques temps, Adieu vos […]...
- Les adieux Adieu l’object qui feist premierement Tourner sur luy la force de mes yeulx, Le doulx maintien, l’honneste acoustrement, Armé, vestu […]...
- Complainte Plaignez-moi, chers amants, que le ciel adversaire Jadis a transformés dans ce bois solitaire En arbres et en fleurs, Et […]...
- Adieu, la vapeur siffle Adieu, la vapeur siffle, on active le feu ; Dans la nuit le train passe ou c’est l’ancre qu’on lève […]...
- Rages de Césars L’homme pâle, le long des pelouses fleuries, Chemine, en habit noir, et le cigare aux dents : L’Homme pâle repense […]...
- Fleur d’art Oui – Quel art jaloux dans Ta fine histoire! Quels bibelots chers! – Un bout de sonnet, Un coeur gravé […]...
- Combien de fois mes vers ont-ils doré Combien de fois mes vers ont-ils doré Ces cheveux noirs dignes d’une Meduse? Combien de fois ce teint noir qui […]...
- Adieu à l’enfance Adieu mes jours enfants, paradis éphémère! Fleur que brûle déjà le regard du soleil, Source dormeuse où rit une douce […]...
- Quand en songeant ma folâtre j’acolle Quand en songeant ma folâtre j’acolle, Laissant mes flancs sur les siens s’allonger, Et que, d’un branle habilement léger, En […]...
- Chanson (3) Adieu, ville, vous command ; Il n’est plaisir que des champs. L’autre hier, trouvai Sylvette, Son petit troupeau gardant : […]...
- Par un destin dedans mon coeur demeure Par un destin dedans mon coeur demeure, L’oeil, et la main, et le crin délié Qui m’ont si fort brûlé, […]...
- Pèlerinages En souvenir je m’aventure Vers les jours passés où j’aimais, Pour visiter la sépulture Des rêves que mon coeur a […]...
- Puisqu’il faut désormais que j’éteigne ma flamme Puisqu’il faut désormais que j’éteigne ma flamme, Seul et cruel remède, avec l’eau de mes pleurs, Et que pour m’arracher […]...
- Rayons d’octobre (IV) Maintenant, plus d’azur clair, plus de tiède haleine, Plus de concerts dans l’arbre aux lueurs du matin : L’oeil ne […]...
- Ciel, air et vents, plains et monts découverts Ciel, air et vents, plains et monts découverts, Tertres vineux et forêts verdoyantes, Rivages torts et sources ondoyantes, Taillis rasés […]...
- Cheveux d’argent refrangé et retort Cheveux d’argent refrangé et retort, Espars au tour d’un visaige doré ; Frond refroncy qui m’as decolloré Me conviant d’aymer […]...
- A M. A. T Sonnet Ainsi, mon cher ami, vous allez donc partir! Adieu ; laissez les sots blâmer votre folie. Quel que soit […]...
- Commencement d’une illusion Il pleut ; la brume est épaissie ; Voici novembre et ses rougeurs Et l’hiver, effroyable scie Que Dieu nous […]...
- De mes ans la fleur se déteint De mes ans la fleur se déteint, J’ai l’oeil cave et pâle le teint, Ma prunelle est toute éblouie, De […]...
- La honte à l’oeil baissé ne me fera point taire La honte à l’oeil baissé ne me fera point taire, Je ne craindrai l’orgueil du causeur affeté, Je ne me […]...
- Déjà, venant hérissonné Déjà, venant hérissonné L’hiver, de froid environné, S’en va la plaisante verdure De l’été, qui si peu nous dure ; […]...
- A Alfred de Musset Hélas! qui t’a si jeune enseigné ces mystères Et toutes ces douleurs du pauvre cœur humain? Quel génie au milieu […]...
- Pourquoi pour mon malheur eus-je l’oeil si léger Pourquoi pour mon malheur eus-je l’oeil si léger? Pourquoi le sens si prompt, et l’esprit si fragile, Que de voir, […]...
- La coupe Prends ce bloc d’argent, adroit ciseleur. N’en fais point surtout d’arme belliqueuse, Mais bien une coupe élargie et creuse Où […]...
- A Rouen, rue Ancrière Je n’ai vu qu’un regard de cette belle morte A travers le volet qui touche à votre porte, Ma soeur, […]...