Locutions des Pierrots, XV
J’entends battre mon Sacré-Coeur
Dans le crépuscule de l’heure,
Comme il est méconnu, sans soeur,
Et sans destin, et sans demeure!
J’entends battre ma jeune chair
Équivoquant par mes artères,
Entre les Édens de mes vers
Et la province de mes pères.
Et j’entends la flûte de Pan
Qui chante : » bats, bats la campagne!
» Meurs, quand tout vit à tes dépens ;
» Mais entre nous, va, qui perd gagne! «
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Locutions des Pierrots, VI Je te vas dire : moi, quand j’aime, C’est d’un coeur, au fond sans apprêts, Mais dignement élaboré Dans nos […]...
- Locutions des Pierrots, XVI Je ne suis qu’un viveur lunaire Qui fait des ronds dans les bassins, Et cela, sans autre dessein Que devenir […]...
- Locutions des Pierrots, XIV Les mains dans les poches, Le long de la route, J’écoute Mille cloches Chantant : » les temps sont proches […]...
- Locutions des Pierrots, III Ah! sans Lune, quelles nuits blanches, Quels cauchemars pleins de talent! Vois-je pas là nos cygnes blancs? Vient-on pas de […]...
- Locutions des Pierrots, XI Et je me console avec la Bonne fortune De l’alme Lune. Ô Lune, Ave Paris stella! Tu sais si la […]...
- Locutions des Pierrots, V T’occupe pas, sois Ton Regard, Et sois l’âme qui s’exécute ; Tu fournis la matière brute, Je me charge de […]...
- Locutions des Pierrots, XIII Eh bien oui, je l’ai chagrinée, Tout le long, le long de l’année ; Mais quoi! s’en est-elle étonnée? Absolus, […]...
- Locutions des Pierrots, IV Tu dis que mon coeur est à jeun De quoi jouer tout seul son rôle, Et que mon regard ne […]...
- Locutions des Pierrots, I Les mares de vos yeux aux joncs de cils, Ô vaillante oisive femme, Quand donc me renverront-ils La Lune-levante de […]...
- Locutions des Pierrots, X Que loin l’âme type Qui m’a dit adieu Parce que mes yeux Manquaient de principes! Elle, en ce moment, Elle, […]...
- Locutions des Pierrots, IX Ton geste, Houri, M’a l’air d’un memento mori Qui signifie au fond : va, reste… Mais je te dirai ce […]...
- Locutions des Pierrots, II Ah! le divin attachement Que je nourris pour Cydalise, Maintenant qu’elle échappe aux prises De mon lunaire entendement! Vrai, je […]...
- Locutions des Pierrots, VII Coeur de profil, petite âme douillette, Tu veux te tremper un matin en moi, Comme on trempe, en levant le […]...
- Locutions des Pierrots, XII Encore un livre ; ô nostalgies Loin de ces très-goujates gens, Loin des saluts et des argents, Loin de nos […]...
- Locutions des Pierrots, VIII Ah! tout le long du coeur Un vieil ennui m’effleure… M’est avis qu’il est l’heure De renaître moqueur. Eh bien? […]...
- Pierrots, V Blancs enfants de choeur de la Lune, Et lunologues éminents, Leur Église ouvre à tout venant, Claire d’ailleurs comme pas […]...
- Pierrots, III Comme ils vont molester, la nuit, Au profond des parcs, les statues, Mais n’offrant qu’aux moins dévêtues Leur bras et […]...
- Pierrots, I C’est, sur un cou qui, raide, émerge D’une fraise empesée idem, Une face imberbe au cold-cream, Un air d’hydrocéphale asperge. […]...
- Pierrots, IV Maquillés d’abandon, les manches En saule, ils leur font des serments, Pour être vrais trop véhéments! Puis, tumultuent en gigues […]...
- Pierrots, II Le coeur blanc tatoué De sentences lunaires, Ils ont : » Faut mourir, frères! « Pour mot-d’ordre-Évohé. Quand trépasse une […]...
- Il ne me faut plus qu’un air de flûte À Francis Poictevin. Il ne me faut plus qu’un air de flûte, Très lointain en des couchants éteints. Je suis […]...
- Une flûte au son pur Une flûte au son pur, je ne sais où, soupire. C’est dimanche. La ville est paisible, il fait bleu ; […]...
- La flûte Voici le soir. Au ciel passe un vol de pigeons. Rien ne vaut pour charmer une amoureuse fièvre, Ô chevrier, […]...
- Bohème de chic Ne m’offrez pas un trône! A moi tout seul je fris, Drôle, en ma sauce jaune De chic et de […]...
- L’agréable leçon Dans la brise ailée et sonore S’éveillent les dieux bocagers ; Et le chalumeau des bergers Brode de ses accords […]...
- C’est ainsi Faire des vers, des vers gamins, Et rire, et rire, et rire encore, Et, comme un pierrot qui picore, Cueillir […]...
- Nocturne À Gabriel Marc. La nuit se mêle encore à de vagues pâleurs ; L’étoile naît, jetant son reflet qui se […]...
- Jardin d’hiver À Alphonse Daudet. Ma vie, où des vols de colombes Neigeaient autrefois dans l’azur, Est un jardin rempli de tombes […]...
- La pensée est une eau sans cesse jaillissante La pensée est une eau sans cesse jaillissante. Elle surgit d’un jet puissant du coeur des mots, Retombe, s’éparpille en […]...
- Epitaphe pour lui-même Il fut le très subtil musicien des vents Qui se plaignent en de nocturnes symphonies ; Il nota le murmure […]...